Située au croisement des voies antiques du Mans à Sens et d'Orléans à Reims, la ville de Pithiviers se développe dès l'époque gallo-romaine selon les règles de l'urbanisme romain: deux axes, dénommés cardo et decumanus, se croisent au niveau du forum devenu Place du Martroi ; l'oppidum (forteresse) occupant l'angle du piton rocheux qui domine la vallée de l'Essonne (appelée ici l'Oeuf...) et la vallée sèche de Marcereau.

La ville est donnée par Clovis à l'évêque d'Orléans, une première église paroissiale consacrée à saint Georges se trouve ruinée après le passage des Normands en 865, elle est aussitôt reconstruite. A la fin du Xème siècle, un certain Rainard, apparenté à la famille de Lorraine, est seigneur de Pithiviers, son épouse, Héloïse de Chartres, fera construire à l'emplacement de l'oppidum gallo-romain un donjon de 33 m, dont celui de Beaugency donne sans doute un idée; il sera malheureusement détruit au XIXe siècle.
Assiégée par le roi Henri 1er de 1042 à 1044, la ville se retrouve à nouveau ruinée; l'évêque d'Orléans, à qui elle est restituée, décide de reconstruire la collégiale Saint Georges,.de cette église subsistent la crypte dont nous avons visité la partie dégagée à ce jour, une absidiole visible depuis le jardin de l'Hôtel de ville ainsi que la tour du clocher. Cette collégiale sera remplacée au milieu du XIIIe siècle par un troisième édifice, bien plus important que le précédent, composé de trois nefs dont Ie seul subsistant sert aujourd'hui de préau à l'école voisine.

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